Plusieurs Maisons de Champagne rivalisent de créativité sur
leurs coffrets et bouteilles pour mettre en avant le caractère de leur marque, mais
Laurent-Perrier est la seule à avoir tissé depuis plus de quinze ans un lien
particulier avec l’art des jardins.
La Maison de Champagne Laurent-Perrier est propriétaire du
Château de Louvois dont les jardins ont été dessinés par Le Nôtre comme vous le
découvrirez plus loin, c’est pour elle une évidence de cultiver cet art des
jardins éphémères ou éternels. En particulier au moment de fêter le 400e
anniversaire de la naissance du grand Jardinier du roi Louis XIV !
Depuis quinze ans, Laurent-Perrier est le fournisseur
officiel du célèbre Chelsea Flower show,
fête des jardins qui se tient tous les ans en mai à Londres et qui demeure
depuis cent ans un évènement majeur en Angleterre. Inauguré chaque année par la
famille royale dont on connaît la passion pour les jardins, ce spectacle
horticole unique au monde attire plus de 150 000 visiteurs en six jours.
Et tandis que chacun arpente nonchalamment les allées en admirant ces
installations éphémères, les plus grands paysagistes du monde s’affrontent pour
remporter le prestigieux prix du plus beau jardin de ce show, en ayant respecté
les contraintes et thèmes imposés. C’est dans cet esprit que Laurent-Perrier
est entré naturellement dans la compétition depuis 1999. Il remporte depuis,
avec une régularité exemplaire, les médailles d’or et Best of the year, prestigieuses distinctions obtenues grâce aux
créations extraordinaires des paysagistes qui collaborent le temps d’une
édition.
Sir Terence Conran fut le premier à s’associer à Laurent-Perrier.
Depuis, les plus célèbres architectes-jardiniers se succèdent pour créer au fil
des ans des compositions zen, artistiques, historiques, méditatives ou
voyageuses. Au fil des voyages au milieu des plus belles fleurs, des plantes
les plus rares, Laurent-Perrier se crée petit à petit une place importante dans
cet univers délicat des jardins.
L’art de vivre à la
française
Ce pas franchi, la célèbre maison à la Cuvée Grand Siècle,
en plus de sa participation dans de grandes manifestations autour des jardins,
décide de créer ses propres évènements afin de mettre en valeur son art de
vivre et certaines de ses prestigieuses cuvées. Les Jardins Ephémères de
Laurent-Perrier poussent dans des lieux insolites, dans le monde entier. En
2010, c’est à New York dans le célèbre restaurant La Grenouille que la Maison invente une magnifique création
végétale. La même année, le créateur floral belge Daniel Host crée un paysage
contemporain sur la terrasse du restaurant Beige
d’Alain Ducasse, dans le quartier chic de Ginza à Tokyo. Les bouteilles des
meilleures cuvées se promènent dans ces mises en scènes inédites, pour le plus
grand plaisir des épicuriens amoureux des fines bulles. À Milan, le paysagiste
italien Paolo Pejrone tapisse de centaines de pots de fraisiers le cadre du
musée Bagatti Valsecchi dédié aux arts décoratifs de la Renaissance pour
célébrer, via la fraise, la Cuvée Rosé.
En 2013, la manifestation Jardins, Jardin, aux Tuileries à Paris, a fêté ses dix ans. Dans
cet écrin dessiné par Le Nôtre, Laurent-Perrier a mis à l’honneur l’art de vivre à la française, motto de
la Maison pour la création des cuvées de champagnes, laissant au paysagiste
designer Luciano Giubbilei le soin de dérouler un long chemin de roses pâles
encadré de buis taillés.
Le Grand Siècle des
jardins
Retour à quelques encablures de Tours-sur-Marne, fief de
Laurent-Perrier. Nous sommes dans le parc du Château de Louvois, un petit
château qui accueille les hôtes de marques de la Maison. Louvois fut acquis par
Bernard de Nonancourt, alors président de Laurent-Perrier, pour célébrer la
Cuvée Grand Siècle, symbolisant parfaitement pour lui le Grand Siècle de Louis
XIV. Le domaine appartenait à l’époque au marquis de Louvois, ministre de Louis
XIV. À la fois ministre de la guerre et surintendant des Bâtiments de France,
Louvois est chargé de surveiller les travaux du château de Versailles. Il meurt
en 1691 à l’âge de cinquante ans, non sans avoir transformé magnifiquement son
domaine en un château classique et élégant remplaçant le château-fort entouré
de douves. Château qui domine un parc de cinquante hectares parsemé de bassins
et fontaines, un jardin typique de l’époque avec des perspectives, des
alignements de tilleuls et d’ormes. Louvois fait aussi planter cent pieds de
muscat et des figuiers, fruit préféré du roi. L’été, des orangers et autres
plantes tropicales sortent alignées dans des caisses en bois.
Devenus parc romantique au XIXe siècle, les
jardins retrouvent une allure classique « à la française » au XXe.
La famille de Nonancourt décide alors d’en savoir plus sur l’histoire de ce
jardin. La légende prétend en effet que le premier jardin est l’œuvre du
jardinier du roi, André Le Nôtre. Une étude commandée aux étudiants de l’Ecole
Nationale Supérieure d’architecture de Versailles (dirigée par Pierre Bonnaure
et Georges Farhat, deux des plus grands spécialistes des jardins de Le Nôtre)
confirme que Le Nôtre est bien l’auteur du dessin original du jardin !
Lequel dessin est précieusement conservé au Musée national de Stockholm. On a,
avec certitude, la preuve que Louvois s’était entouré des jardiniers avec
lesquels il travaillait au château de Versailles : un certain Jules
Hardouin-Mansart et un certain André Le Nôtre, donc, qui imaginèrent les plans
du parc et les perspectives. Pour
Ernest de Ganay, historien des jardins, le parc de Louvois reste une des plus
pures et des plus belles compositions du célèbre jardinier. Ce raffinement et
cette élégance sont les valeurs cultivées depuis toujours par la Maison
Laurent-Perrier, que nous approuvons assurément… un verre de champagne à la
main.
Patricia Courcoux Lepic
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